Contribution à la connaissance de la biodiversité des rongeurs et des Musaraignes du domaine de chasse de Rubi-Télé (Bas-Uélé, R.D. Congo)

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Cette étude porte sur la biodiversité des Rongeurs et Musaraignes du Domaine de Chasse de Rubi-Tele.

Pour l'échantillonnage, nous avons utilisé la technique de piégeage en transects ouverts, avec trois types de pièges: SH, VT et FF. Les trois types de pièges SH, FF et VT étaient installés sur Ll, L2, L3, L12 et L13, tandis que sui L9, LIO, L15 et L16, deux types des pièges (SH, VT) étaient installés. Sur L4, L5, L6, L7, L8 et L14, on n'avait installé que le SH. Les pièges TD qui étaient installés pour les écureuils ont fourni un certain nombre de rongeurs autres que les écureuils dans la collection.

 La première session des captures était effectuée du 17 au 28 août 2013. Elle a permis de récolter 326 Micromammifères dont 106 Musaraignes et 220 Rongeurs. La deuxième session des captures effectuée du 27 janvier au 3 février 2014, a fourni 163 petits Mammifères dont 26 Musaraignes et 137 Rongeurs.

Les 132 Musaraignes issues de deux sessions d'échantillonnage, appartiennent à 5 genres (Crocidura, Paracrocidura, Scutisorex, Suncus et Sylvisorex) et au moins 10 espèces (Crocidura cf. littoralis [C. littoralis Heller, 1910], Crocidura cf. dolichura [C. dolichura Peters, 1876], Crocidura sp (Wagler, 1832), Crocidura denti Dollman, 1915, Crocidura ludia (Hollister, 1910), Crocidura cf. olivieri [C olivieri (Lesson, 1827)], Paracrocidura schoutedeni Heim de Balsac, 1956, Scutisorex congicus Thomas, 1915, Suncus cf. remyi,[S. remyi Brosset, Dubois & Heim de Balsac 1965] et Sylvisorex johnstoni (Dobson, 1888)) Crocidura cf. olivieri est l'espèce la mieux représentée numériquement dans la collection.

Les 357 Rongeurs capturés au cours de deux sessions d'échantillonnage sont répartis en 11 genres (Grammomys, Hybomys, Hylomyscus, Lemniscomys, Lophuromys, Malacomys, Nannomys, Oenomys, Praomys, Rattus et Stochomys) et au moins 14 espèces (Grammomys kuru (Elleman, 1941), Hylomyscus Stella (Thomas, 1911), Lophuromys dudui Verheyen, Hulselmans &Dierckx, 2002, Lophuromys luteogaster Hatt, 1934, Praomys cf. jacksoni [P. jacksoni (De Winton, 1897)], Praomys misonnei Van der Straeten & Diertlen, 1987, Praomys sp (Thomas,!915), Rattus sp [Rattus Fischer, 1803], Hybomys cf. lunaris [H.lunaris(Thomas 1906)], Lemniscomys sp (Linnaeus, 1758), Oenomys hypoxantus (Pucheran,1855), Nannomys cf. grata [N. grata (Thomas & Wrought DU, 1910)], Malacomys longipes Milne-Edwards, 1877 et Stochomys longicaudatus (Tullberg, 1893)). P. cf. jacksoni, L. dudui H. cf. lunaris et H.Stella sont les plus mieux représentées en terme d'effectifs d'individus.

Parmi les espèces des Musaraignes, C. cf. dolichura, P. schoutedeni, S. cf. remyi et S. johnstoni étaient capturées en saison de pluie tandis que C. ludia et Crocidura sp n'étaient capturées qu'en saison sèche. Quant aux Rongeurs, toutes les espèces capturées étaient les mêmes pour les deux sessions sauf 3 spécimens de Praomys qui n'ont pas été déterminés au rang d'espèces, n'étaient capturés qu'en saison sèche.

Les captures étaient effectuées dans 7 types d'habitats. Les habitats aux bords des ruisseaux sont plus diversifiés en Rongeurs, tandis que les alentours du camp en Musaraignes. En comparant les habitats deux à deux, l'indice bêta de Shannon-Wiener (Hp) montre que les peuplements ne sont pas semblables pour les habitats FPM-FG, FS-JV, CC-TC, JV-CC et JV-BR, exception faite pour les habitats TC-BR où les peuplements étaient semblables.

Le rendement des captures est différent en fonction de types de pièges utilisés et selon les saisons. A la saison de pluie pour le SH(TS= 13,2% ; RS= 16), PF (TS =4,4%; RS =6) et VT (TS=8,4%; RS=8); pour la saison sèche : SH(TS= 10,6%; RS= 13), PF (TS= 12,7% ; RS= 17) et VT(TS= 10,7%; RS= 14). Globalement en saison pluvieuse nous avons EC= 2760 NP, TS= 11,8% et RS = 21 et en saison sèche on a EC= 1360 NP, TS= 12,0% et RS=20.

Globalement, la répartition selon le sexe donne pour les Musaraignes : 51,5% de mâles, 47,7% de femelles, et pour les Rongeurs : 50,4% de mâles, 48,2% de femelles. Le sexe des autres individus n'était pas identifié.