HTML Document 3-Contexte général d'élaboration de la stratégie et du plan d'action

Date de publication 08/08/2013
Contributeur areveillon

L'élaboration de la stratégie nationale de la biodiversité en République Démocratique du Congo fait suite aux engagements pris au sommet de la terre qui s'était tenu à Rio de Janeiro, au Brésil, en juin 1992.


La République Démocratique du Congo a ratifié la convention internationale portant sur la diversité biologique le 29 septembre 1994. La conférence des parties, l'un des organes de la Convention, a entériné l'adhésion de la République Démocratique du Congo lors de la première session de cet organe tenue à Nassau, aux Bahamas.


Face à l'importance de sa richesse en matière de la diversité biologique et considérant les graves menaces qui pèsent sur ses ressources biologiques à la suite de la pression que les activités de l'homme exercent sur elles, la République Démocratique du Congo a décidé de tout mettre en œuvre pour prévenir l'épuisement pur et simple de certaines de ces ressources.


Tout le monde s'est rendu compte, entre autres, du recul continuel de la forêt, du braconnage intensif des espèces protégées telles que le gorille de montagne, l'éléphant d'Afrique et le chimpanzé nain, pour ne citer que ces exemples. Certaines plantes médicales ont disparu de leur habitat, à force de leur exploitation sans aucun souci de leur conservation.

A la suite de la disparition de certaines ressources biologiques irrationnellement exploitées par les générations passées, les peuples d'aujourd'hui éprouvent de grandes difficultés à satisfaire certains de leurs besoins fondamentaux. Les générations futures sont à jamais privées de ces ressources et partant, de précieux services qu'elles pouvaient en tirer.

L'heure ayant donc sonné, il fallait se ressaisir et agir pour prévenir la catastrophe en sauvegardant ce que l'on a encore. Les frontières nationales sont « artificielles » (tracées par le Pouvoir politique) et les écosystèmes, eux, vont généralement au delà de ces frontières.

D'où l'impérieuse nécessité d'étendre la solidarité, ardemment souhaitée au niveau national, au-delà des frontières : au niveau régional et au niveau international. C'est dans ce cadre que la stratégie envisage les négociations avec, entre autres, les pays limitrophes de la République Démocratique du Congo pour conclure des accords tendant à sauvegarder les ressources biologiques et les écosystèmes partagés et avec les pays développés afin de l'appuyer dans sa démarche dont les buts et les objectifs sont ci-après donnés.

Ainsi, la RDC a manifesté le désir de rassembler toutes les données disponibles sur sa diversité biologique et de formuler une stratégie et un plan d'action national visant à conserver et à utiliser de manière durable les ressources biologiques de son territoire au bénéfice de la population. Pour concrétiser cette volonté, le Gouvernement a bénéficié d'une aide financière et d'un appui technique du PNUE et du PNUD. Cette démarche s'inscrit dans le volet « Biodiversité » du Plan National d'Action Environnemental (PNAE) qui constitue la mise en œuvre de l'Agenda 21.