L’ile Mbiye est une réserve forestière gérée par l’Université de Kisangani. Elle subit actuellement une anthropisation sans précédent liée à la fabrication de charbons de bois. Cette pratique entraine la perte forestière périurbaine. La présente étude a pour objectifs spécifiques suivants: Evaluer l’impact de la carbonisation sur les écosystèmes de l’île Mbiye ; Evaluer la rentabilité ou bénéfices issus de la carbonisation de bois dans le ménage de charbonnier. Pour collecter les données, un échantillon de 40 personnes a été tiré de façon randomisée dans les cinq villages de l’île Mbiye. Ces villages sont : Akoka, Kolema, lilo, Makululu et Mongaliema. Les répondants ont été questionnés individuellement sur base
d’une fiche d’enquête. Il s’observe cinq grandes activités dont la carbonisation occupe la première place (soit 50%).Le village Mongaliema occupe la première place dans la production de bois soit 23,7%, suivi de Makululu avec 22,2%, Akoko avec 20,7% et enfin Kolema et Lilo ont un faible pourcentage (14,8% et 18,5% respectivement). Les essences les plus utilisées dans la fabrication de charbon de bois par les riverains de la réserve forestière de l’ile Mbiye sont Gilbertiodendron dewevrei soit 95%, Cynometra sessiliflora et Irvingia gabonensis 75% et enfin Fagara macrophylla et Xylopia aethiopica soit 45%. Les revenus soit 62.5% issus de la carbonisation pour les charbonniers sont affecté plus dans la scolarisation des enfants ainsi que les soins de santé. La dépendance de cette dernière vis-à-vis de charbon de bois est fonction de la déforestation et dégradation des écosystèmes forestiers de la planète en général et ceux de la réserve forestière de l’ile Mbiye en particulier. A la suite de ces questions, nous avons émis les hypothèses selon laquelle les déboisements, la raréfaction des essences forestières utilisé dans la production de charbon de bois, la dégradation des écosystèmes forestières ainsi que le réchauffement climatique serait des impacts majeur de cette activité.