Dans ce travail, il a été question d’étudier le potentiel embryogène de 3 cultivars des bananiers plantains (Musa AAB) à partir d’un tissu somatique. Pour atteindre cet objectif, le matériel utilisé a été un tissu végétatif non embryogénique (scalp), un explant prélevé sur le bourgeon meristématique en prolifération après trois subcultures chez les trois cultivars dont les observations se sont faites sur 5 tubes par cultivar. Les observations sur le nombre de bourgeons meristématiques, de globules meristématiques et de globules embryogènes produites in vitro ont été faites pendant 8 semaines à partir des apex proliférés sur 100µM de BAP et par la suite additionnés de 5µM 2, 4-D.
Les résultats obtenus ont montré que Bosakaraka I a produit en moyenne 12 bourgeons meristématiques à la troisième subculture, cette moyenne pour la production des globules meristématiques et globules embryogènes a été 2,2 et 22,2 respectivement. Libanga Likale a produit en moyenne 11 bourgeons meristématiques à la troisième subculture. Le nombre moyen des globules meristématiques et globules embryogènes a été 10 et 20,8 respectivement. Tala Lola a induit en moyenne après trois subcultures 17,6 bourgeons meristématiques. La moyenne de globules meristématiques et globules embryogènes a été 7 et 31,6 respectivement.
L’ANOVA appliquée à ces résultats a montré l’existence des différences significatives entre les trois cultivars. La comparaison des moyennes par le test de DUNCAN montre qu’il existe une différence significative entre Tala Lola et Libanga Likale et entre Bosakaraka I et Tala Lola. Par ailleurs, il n’existe pas de différences significatives entre Bosakaraka I et Libanga Likale et entre Bosakaraka I et Tala Lola à la troisième subculture. En ce qui concerne les globules meristématiques et les globules embryogènes, il n’existe pas de différence significative entre les cultivars mais il existe une corrélation entre la prolifération des bourgeons meristématiques et la production des globules meristématiques d’une part et entre le nombre des bourgeons meristématiques et l’induction des globules embryogènes d’autres part. Cependant, une très grande attention doit être accordée à la qualité de la prolifération des
bourgeons et de l’homogénéité de l’explant afin d’exprimer le maximum de potentiel embryogène des cultivars étudiés.
L’ensemble de ces résultats montre que les cultivars utilisés possèdent un potentiel embryogènes dont la variation reste à confirmer sur un plus grand nombre d’essai.