Les arthropodes font objet des nombreuses études dans la plupart des pays du monde, particulièrement ceux ayant un intérêt agricole, vétérinaire et médical entre autres les tiques. Les tiques sont des arthropodes appartenant à la classe des arachnides et à l’ordre des Ixodida subdivisé en quatre familles (Argasidae, Nuttalliellidae, Ixodidae et Amblyommidae), trenteet-un genres et 869 espèces (Pérez-Eid., 2007). Elles constituent le second groupe d’arthropodes vecteurs des maladies, juste après le groupe des moustiques (Pérez-Eid, 2007). Ce sont des ectoparasites des mammifères tant sauvage que domestique, des oiseaux et reptiles à travers le monde (Vrevedove, 2006) cité par Schroder et Reilly (2013), elles sont très importantes sur le plan vétérinaire et médical suite à leur mode de nutrition hématophage et à la grande variété d’agents pathogènes qu’elles transmettent (Elfegoun et al. 2007). Les contacts étroits entre espèces animales d’une part et entre hommes et les animaux domestiques ou sauvages d’autre part favorisent la circulation des agents pathogènes entre espèces et ont un impact croissant sur le fonctionnement des écosystèmes, la santé et l’environnement (Strategie, 2011). Dans les pays en développement, les maladies animales constituent une menace directe pour la sécurité alimentaire, la nutrition et les revenus des communautés rurales tributaires de l’élevage, freinant de ce fait la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement. Ainsi, en dépit de leur importance sur le plan vétérinaire et médical, les tiques ne sont pas bien connues en RD Congo en générale et dans l’ancienne province Orientale en particulier, et leur impact sur la santé animale et humaine reste sous-évalué à cause de la rareté des travaux scientifiques consacrés à ces arthropodes. D’où une étude taxonomique dans le but de connaitre la biodiversité des tiques qui parasitent les porcs en particulier et les mammifères en générale et leur distribution géographique d’une part et d’autre part l’évaluation de leur impact en santé publique au moyen des analyses moléculaires de quelques spécimens des tiques afin de détecter les potentiels agents pathogènes transmis par ces ectoparasites s’avère utile dans la région de Kisangani. C’est dans le cadre de notre projet d’étude sur l’inventaire des tiques des mammifères dans la région de Kisangani que nous avions bénéficier d’une bourse de stage (IMAB) réalisé à l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (IRScNB) allant du 10 octobre au 22 décembre 2016.