Notre étude sur l’écologie des larves, l’élevage et le test de sensibilité des moustiques aux différents insecticides utilisés en santé publique, a pour objectif de connaître la bio écologie des larves et la sensibilité des moustiques d’élevage aux insecticides d’expérimentation. Les moustiques présentent un danger pour la santé publique du fait qu’ils transmettent plusieurs maladies notamment le paludisme, la fièvre jaune, la dengue, la filariose lymphatique, et résistent à certains insecticides usuels en santé publique.Nous sommes parvenus à trouver les résultats ci-après :Dans le laboratoire de la Faculté des Sciences, durant une période allant de 26 avril au 13 Mai 2014 nous avons élevé et obtenu 605 spécimens des moustiques répartis en 5 espèces et 2 sous-familles, tous appartenant à la famille des Culicidae, et l ordre des diptères. Culex sp vient à la tête de cet élevage avec 56% et Anopheles paludis est moins représenté avec 0,3%. L’écologie de larves des moustiques présente une diversité d’habitat, les larves se développent : dans les gites domestiques, les gites péri-domestiques et les gites naturels. La commune Kabondo présente un site potentiel pour la collecte des larves avec 3 types de gites différents. Ces gîtes sont les plus nombreux, productifs et la population larvaire est aisée et abondante.Les résultats de test de sensibilité montrent que pour les Anophèles ,4 insecticides usuels ont été utilisés parmi lesquels la Deltamétrine présente 83% de sensibilité contre 17%de résistance ; par contre Dichloro Diphényle Tri-éthane(DDT) est résistant à 98%, ce justifie que son utilisation dans la lutte contre les moustiques est prohibée, sa concentration dans la chaine trophique est à la base de certaines maladies chez l’homme. Les Culex sont sensibles aux insecticides utilisés au laboratoire (la Deltamétrine, le Pirimiphos, Dichloro Diphényle 1 Tri-éthane et la Berdiocarb) avec 100% de mortalité et 0% de résistance. Mais le test de sensibilité sur les Culex pourra encore se répéter en attendant de tirer la conclusion définitive dans l’avenir.Les paramètres physico-chimiques présentent plusieurs points pour le développement des larves. La température de l’eau, le potentiel d’hydrogène (pH) et la nourriture sont à la base de développement rapide des larves. Les résultats de cet étude montrent que la température moyenne de tous gites larvaire est de 32% ce qui justifie le développement rapide des larves de moustiques aussi, les larves se développent dans les milieux extrêmement différents à pHmoyen :acide (6,29), neutre (7,00) et basique (7,54) ce qui explique la mortalité que subisse les larves quand elles sont transférées dans gites autre que celui de leur naissance.
Ecologie des larves, élevage et test de sensibilité des moustiques aux différents insecticides usuels en santé publique (Kisangani, RD Congo)