HTML Document Contribution à l’évaluation comparée de la qualité biologique (sur base du Zoomacrobenthos) des eaux des ruisseaux Ngonga, Amandje et Amakasampoko de la reserve forestière de Masako à Kisangani (R.D.Congo)

Le présent travail s'est intéressé à l'évaluation comparée de la qualité biologique des eaux de quelques ruisseaux de Kisangani en utilisant les éléments du Zoomacrobenthos comme bio indicateurs. Le but poursuivi est de faire une évaluation comparée de la qualité des eaux par les méthodes biologiques et de tester ainsi certains indices biologiques susceptibles d'être utilisés dans notre milieu pour la surveillance des écosystèmes aquatiques.

Cette étude présente comme intérêt la connaissance de la qualité biologique de l'eau, de la faune aquatique ainsi que la sélection des méthodes d'évaluation biologique de la qualité des cours d'eau. Cette connaissance pourra aider les responsables de ce secteur à pouvoir décider, plus ou moins objectivement, de la conservation ou de l'aménagement de ces écosystèmes pour une utilisation durable ou encore à prendre des mesures appropriées pour lutter contre la pollution.

Après prospection sur le terrain au filet SURBER de 0,5mm de diamètre de maille et de 33 cm de côté du cadre horizontal et de 55 cm de profondeur dans 3 ruisseaux à savoir; NDONGA, AMANDJE, et AMAKASAMPOKO de la réserve forestière de Masako. Nous avons obtenu 36 échantillons de macro invertébrés benthiques récoltés mensuellement et comprenant au total 3076 spécimens.

Après analyse de ces données, nous avons identifié au total 48 familles dont 30 à NDONGA, 33 à AMANDJE et 29 à AMAKASAMPOKO. Ces familles représentent dans l'ensemble 3 embranchements, 4 classes et 12 ordres (tableau 9).

Les indices biologiques testés (BMWP et ses indices dérivés, ainsi que H', IB, WQ, I.IN et IFD) semblent donner, d'après nos résultats, une idée sur la qualité biologiques des stations échantillonnées. Les valeurs des indices restent élevées et expriment la même qualité de l'eau (bonne qualité) sauf pour les Indices I.IN et IFD pour lesquels nous estimons que ces méthodes ne méritent pas d'être maintenues pour notre milieu, à moins qu'elles subissent quelques ajustements.

Vu que 58,33% des familles identifiées sont constituées des familles utilisées par la méthode anglaise de détermination de la qualité de l'eau d'un ruisseau (rivière), aussi selon le tableau des valeurs de sensibilité de biomap (adapté d'après GRIFFITH, 1999), nous pensons que les résultats obtenus sont fiables et que les méthodes méritent d'être retenues pour nos milieux moyennant l'ajustement de la liste des familles bio-indicatrices. Ainsi, nous épousons l'avis de DAJOZ(1975) cité par MBIYE(1997), selon lequel, le rôle des écologistes est de fonder sur les bases scientifiques, des méthodes neuves, originales en fonction de l'ensemble de la biosphère.

Cependant, le coût faible qu'exige l'application de ces méthodes, leur usage simple et les résultats qu'elles peuvent donner sont autant d'atouts pour leur utilisation dans l'évaluation de la qualité biologique des eaux continentales africaines.

Auteur : Ernest TAMBWE LUKOSHA

Date de publication 28/09/2020
Contributeur Judith Tsongo
Couverture géographique Masako, Kisangani, RDC
Mots-clefs qualité des eaux, zoomacrobenthos, macroinvertebrés