L’immense richesse des forêts tropicales humides n’a d’égale que la complexité de leurs mécanismes écologiques. Il en résulte une intense compétition qui engendre une foule des stratégies de survie, les unes plus ingénieuses que les autres. La forêt tropicale humide de la RDC couvre 280 millions d'hectares et est la plus grande forêt de ce type existant au monde, après celle d'Amazonie (FAO, 1995). Dans beaucoup d'autres pays tropicaux, les 20 dernières années ont été marquées par des taux élevés de déforestation et de dégradation des forêts, résultant de la combinaison de plusieurs facteurs liés à l'expansion de l'agriculture, à la croissance démograp hique et aux activités de développement en général (FAO, 2008). Cela s'est traduit par une réduction de l'offre de nombreux produits forestiers, aggravée, dans de nombreux cas, par le fait que l'exploitation forestière rendait impossible l'enlèvement des produits forestiers non ligneux (Ngama, 2007) Cependant, en même temps que le monde prenait conscience de l’immense valeur de cette forêt, il découvrit à quel point elle était menacée, non seulement par l’explosion démographique et les profondes mutations des populations locales, mais aussi, et peut-être surtout, par la croissance économique du monde industrialisé et l’augmentation exponentielle de ses besoins (Maistre, 1964). La RD Congo possède à elle seulement 47% de la forêt africaine soit environ 105 million d’hectares, sa majeure partie remplit la cuvette centrale. (Cornet et Pascal, 1985). Soulignons que la RD Congo est le premier pays d’Afrique centrale du point de vue de l’étendue de ses forêts et le plus important dans la préservation de l’environnement mondial. La forêt est essentielle à la survie et au développement d’au moins 60 millions de congolais. Outre les ressources minières, hydrauliques et humaines énormes, la forêt constitue de ce fait un grand potentiel économique pour le développement du pays. Cependant, aujourd’hui encore, le pays n’a pas encore su contrôler convenablement cet énorme potentiel pour le bénéfice de sa population qui continue à stagner dans la misère et la pauvreté (Arnold, 2006). Plusieurs études scientifiques, rapports d’experts, déclarations d’intentions et codes (forestier et autres), toujours plus volumineux et approfondies ont déjà été proposés pour la fructification de la forêt, cependant leur effet sur terrain reste encore dérisoire (Bonnehin, 2000). En milieu rural, dans les zones forestières, la forêt constitue l’élément vital des populations. Elle pourvoit en effet, à la majorité des besoins de l’homme à savoir : la nourriture, l’habitat, l’énergie, etc.
Analyse socio - économique des filières de Dacryodes edulis(D.DON) H.J.LAM et Cola acuminata (P.BEAUV.)SCHOOT ET ENDL Dans quelques ménages à Kisangani et ses hinterlands