PDF Epiphytes vasculaires et phorophytes de l'écosystème urbain de Kisangani

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Upload date 11 Feb 2017
Contributeur Judith Tsongo
Couverture géographique Kisangani, Haut-zaïre, RD Congo
Mots-clefs Epiphytes vasculaires, phorophytes, Kisangani, arbres ramifiés, arbres monocaules, pattern de colonisation
Date de publication 11/02/2017
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1 D.A BOLA MBEMBE 1986.pdf (actuel) Judith Tsongo 11 Feb 2017 49 MB application/pdf

Les épiphytes vasculaires végétaux supérieurs poussant sur d'autres plantes essentiellement les arbres, bénéficiant cependant d'une autonomie nutritionnelle (ce qui les différencie des parasites), sont caractéristiques des forêts équatoriales. Dans ces dernières, leur distribution non aléatoire semble étroitement liée à la disponibilité de la lumière. L'épiphytisme apparaît dans le contexte forestier comme la réponse adaptative des végétaux non sciaphiles de petite taille au déficit photique très prononcé dans le sous-bois.

Partant de ces faits, le travail réalisé se propose d'examiner le pattern de colonisation de ces plantes dans l'écosystème urbain de Kisangani où la lumière ne constitue plus un facteur limitant. A cet effet. nous avons procédé à un inventaire exhaustif des effectifs et à I 'analyse des caractéristiques des arbres de parcelles et d'avenues des 6 communes de la ville de Kisangani. A partir de la comparaison des traits des porteurs et de ceux des non porteurs se dégage le profile des arbres supports. Une étude concomitante de la flore portée par ces arbres a été menée. Les résultats obtenus montrent qu'en dépit de la disponibilité photique suffisante, la distribution des épiphytes vasculaires ne s'effectue pas au hasard il Kisangani.

Certaines espèces d'arbres sont statistiquement plus colonisées qu'attendu. Ces arbres porteurs d'épiphytes vasculaires ou les phorophytes représentent en moyenne 38,39 % et 64,19 % respectivement pour les arbres ramifiés et les arbres monocaules (palmiers). D'autre part, les arbres d'avenues ont plus de phorophytes que ceux des parcelles pour les arbres ramifiés. C'est la situation inverse qui s'observe pour les arbres monocaules. La répartition horizontale fait apparaître une distribution non homogène pour les arbres ramifiés, la commune Makiso ayant la moitié des effectifs phorophytiques. Mangifera indica et Elaeis guineensis sont les supports il colonisation multiple prédominants pour les arbres ramifiés et les arbres monocaules. Les données recueillies permettent d'inférer que la lumière, pour être essentielle dans la vie de ces végétaux, n'en constitue pas pour autant le facteur majeur. D'autres paramètres interviennent grandement pour expliquer la répartition non aléatoire des épiphytes vasculaires. Les facteurs suivants agiraient sur la colonisation des arbres par ces végétaux : la circonférence et partant I 'âge de l'hôte, le nombre de ramifications, le type de lieu de fixation, le rapport circonférence-hauteur de füt ainsi que I'architecture en boule de la cime consécutive à la dichotomisation raméale progressive, le rhyticlome.

Les phorophytes se caractérisent par des grandes circonférences, un rhyticlome rugueux, des branches formant des angles aigus mais supérieurs à 50°, un nombre plus élevé de principales ramifications et la nette prédominance des fourches comme lieux de fixatation des épiphytes vasculaires. La flore épiphytique de Kisangani est paucispécifique dominée par les Ptéridophytes. Deux espèces se démarquent par leur fréquence des autres :Microgramma lycopodioids (55,28 %) pour les arbres ramifiés et Nephrolepis biserrata (71.27 %) pour les arbres monocaules.

Les épiphytes vasculaires montrent enfin diverses adaptations morpho-physiologiques et un indice pondéro-hydrique élevé.