PDF Détermination des espèces accompagnatrices d'Afzelia Smith dans la reserve forestière de Yoko

Télécharger Sylvain Solia Edondoto.pdf ( 25 MB)
Afficher Open in browser
Upload date 01 Jun 2018
Contributeur Judith Tsongo
Couverture géographique Kisangani, RD Congo,
Mots-clefs conditions écologiques, A. bipindensis,
Date de publication 04/06/2018
Toutes les versions
# Nom du fichier Contributeur Upload date Taille Type de contenu
1 Sylvain Solia Edondoto.pdf (actuel) Judith Tsongo 01 Jun 2018 25 MB application/pdf

L’espèce A. bipindensis Harms(Fabaceae) connue commercialement sous le nom de Doussié rouge, se place parmi les meilleurs bois de construction et est présente dansle domaine congolais. Cette espèce est inscrite sur la liste rouge des espècesmenacées de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature suite au constat du déclin marqué de ses populations dans toute son aire de répartition en Afrique, y compris la RD Congo.

Pour tenter de résoudre le problème lié à sa disparition, une étude de conditions écologiques a été conduite dans la région de Kisangani, RD Congo. Cette investigation a été réalisée à quatre études et chaque étude a comporté un certain nombre d'expériences répétées dans le temps et dans l'espace afin d'appréhender les plus fidèlement possible les phénomènes étudiés.

La collecte des données a été effectuée sur deux sites différents: la réserve de biosphère de Yangambi et la réserve forestière de la Yoko sur deux parcelles permanentes, l'une de 120 ha installée dans la réserve de biosphère de Yangambi(milieu dégradé) et l'autre de 50 ha installée dans la réserve forestière de la Yoko(milieu naturel).

L’objectif visé de la première étude est de faire un suivi de régénération et tempérament d’A. bipindensis pendant dix-huit mois pour voir le comportement en pépinière. Pour mieux comprendre des aspects importants de l'écologie reproductive de cette espèce, il a été nécessaire d'effectuer des observations ponctuelles sur la germination des graines en pépinière. Les paramètres simples tels que le taux de germination, la croissance en hauteur et en diamètre des plants sur deux types de
substrat à savoir terreau forestier et ordure ménagère ont été mesurés.

Les données obtenues ont été soumises à l'analyse de variance en utilisant un dispositif complétement randomisé. Les résultats obtenus indiquent que la germination se déroule de manière massive, ce qui révèle que l'excellent pouvoir germinatif des raines écarte tout soupçon: la germination n'est pas le facteur limitant qui explique a rareté des plantules dans le sous-bois, la lumière n'est pas non plus le seul facteur qui détermine son installation.

L'objectif visé de la deuxième étude est de caractériser et déterminer la distribution spatiale d’A. bipindensis. Pour caractériser cette répartition spatiale, 40 quadrats de 50 m X 50 m(0,25 ha), soit un total de 10 ha ont été utilisé.

Nous avons procédé à l'inventaire en plein d’A. bipindensis à dhp > 10 cm à Yangambi, a été repéré et positionné géographiquement par une abscisse x et une ordonnée y. La méthode de la distance au plus proche voisin, mise au point par Clark et Evans (1954) a été appliquée pour caractériser la distribution spatiale observée de cette espèce.

Les données obtenues ont été soumises au seuil de signification en utilisant de dispositif complètement randomisé. Les résultats obtenus indiquent que A. bipindensis est une espèce héliophile à répartition spatiale agrégée au niveau local à l'échelle de 1 à plusieurs hectares.

L'objectif visé de troisième étude est de caractériser et comparer l'environnement forestier immédiat d’A. bipindensis dans une même forêt tropicale de plaine sous deux milieux différents en occurrence naturel et dégradé.

Ainsi, 40 quadrats de40 m X 40 m (0,16 ha), soit un total de 6,4 ha ont été mis en place respectivement à Yoko et Yangambi. Un inventaire en plein des espèces à dhp> 10cm à 1,30 m autour et en dehors d’A. bipindensis(parcelles centrée Doussié et aléatoire) afin d'en déterminer les espèces compagnes.

Les données obtenues ont été soumises au test t de Student et chi-deux en utilisant un dispositif complètement randomisé. Les résultats obtenus indiquent que le Doussié rouge n'appartient pas à un cortège d'essences compagnes.
Il est ubiquiste, à l'exclusion des stations marécageuses et des bas-fonds. Il est représenté par des individus jeunes et vieux dans les milieux dégradés ou naturels.


L'objectif visé de quatrième étude est de quantifier et comparer les propriétés physico-chimiques de sols identiques au plan de leur pédogenèse sous A. bipindensis et sans la présence d’A. bipindensis comme témoin. Ensuite, tester si, parmi les propriétés physico-chimiques de sols mesurées, il existe pour chacune d'elles, une différence significative entre les moyennes de plateau et versant. Afin de comprendre les paramètres édaphiques et topographiques qui sont à la base de la répartition spatiale de l'espèce sous étude, 32fosses pédologiques ont été creusées à raison de 16 fosses par site. Des échantillons non perturbés du solum biodynamique des fosses de référence sans A. bipindensis(témoins)et sous A. bipindensis ont été prélevés entre 0-20 cm et 20-40 cm de profondeur, en quatre répétitions, suivant deux niveaux topographiques: le plateau et le versant. Les données obtenues ont été soumises à l'analyse de variance à un facteur, à deux facteurs et à l'ACP en utilisant de dispositifs complètements randomisés.

Les résultats obtenus indiquent que certains facteurs édaphiques jouent également un rôle: A. bipîndensis préfère les sols sablo argileux, riches en phosphore assimilable pour se régénérer et former des agrégats de forte densité, en d'autres termes, l’espèce présente un énorme potentiel de fertilité.
Les deux types forestiers (milieux dégradé et naturel) ci-dessus présentés, diffèrent par leurs diversités floristiques, leurs structures et leurs fertilités potentielles. Toute stratégie cohérente et objective de cette espèce devra tenir compte de toutes ces caractéristiques étudiées.