Pericopsis elata est une essence de forte valeur commerciale recherché pour son bois. Il est aujourd’hui considéré comme espèce en danger en RDC où des stratégies d’assistance à la régénération naturelle et au reboisement spécifique sont peu développées. La connaissance de sa vitesse de croissance et de la structure de sa population permettraient de fixer de manière précise le DME (Diamètre minimum d’exploitabilité) et favoriseraient la planification de l’exploitation de cette essence sans risque de compromettre sa pérennité.
L’objectif principal du présent travail est d’évaluer la dynamique d’une population de Pericopsis elata dans les conditions climatiques de la zone équatoriale. Deux sites ont été choisis : la Réserve Forestière de la Yoko et la Réserve de Biosphère de Yangambi. L’étude avait deux volets : premièrement une étude de la caractérisation du peuplement de Pericopsis elata où la phytodiversité a été réalisée grâce à un inventaire floristique de tous les individus à dhp ≥ 10 cm présent dans le bloc d’aménagement de Réserve de Biosphère de Yangambi.Deuxièmement, sur la croissance du Pericopsis elata par l’analyse de l’activité cambiale sur des échantillons écorce-bois prélevées bimensuellement du 5 mai au 20 septembre 2010 dans la plantation (bloc Ole) de la Réserve de Biosphère de Yangambi, par l’analyse des profils des cernes de croissance de quatre rondelles prélevées dans une plantation de la Réserve Forestière d la Yoko (dendrochronologie) et ainsi que par l’influence des essences accompagnatrices sur la croissance de cette espèce.Sur les 10.956 individus répartis dans 229 espèces et 35 familles, Pericopsis elata compte 429 individus sur une superficie de 21 ha. La famille de Fabaceae est la plus abondante. Cette espèce présente une distribution agrégée. La production maximale de cellules cambiales s’observe en septembre, un ralentissement de la division cellulaire dans la zone cambiale est observé au mois de juillet L’accroissement moyen annuel en surface terrière est de 0,06 m²/an soit un accroissement moyen annuel en diamètre de 0,27 cm/an. Les cernes de croissance sont synchrones. La croissance de cette espèce est plus liée à la présence des grandes essences qu’aux paramètres climatiques.