Le présent travail est le résultat d’une étude floristique et structurale des forêts monodominantes à Gilbertiodendron dewevrei sur terre ferme et sur sol hydromorphe dans le terroir de Uma aux environs de Kisangani. Il avait pour but de recenser et comparer la richesse spécifique et la composition floristique de ces deux peuplements établis sur deux types de substrats et d’analyser l’influence des paramètres écologiques (granulométrie et topographie) pouvant favoriser la supplantation des forêts mixtes par l’espèce Gilbertiodendron dewevrei (densité des régénérants de G. dewevrei dans les forêts environnant la plaque) Pour y arriver, nous avions procédé par la technique de plateaux consistant à découper la forêt en différents parcelles (50 m X 50 m chacune) au sein desquelles nous avions recensé tous les arbres et arbustes à Dhp ≥ 10 cm. La densité des régénérants de G. dewevrei a aussi été appréciée dans 8 parcelles (50 m X 50 m chacune) dont 4 sur chacun des substrats dans les forêts environnant les plaques à G. dewevrei. L’étude a conduit au dénombrement de 2018 individus à Dhp ≥ 10 cm dont 1019 pieds sur terre ferme et 999 individus sur sol hydromorphe sur un total de 24 parcelles inventoriées de 50 m x 50 m réparties en 12 parcelles par substrat. Les forêts monodominantes à G. dewevrei sur terre ferme et sol hydromorphe diffèrent par leur structure diamétrique (χ² = 30,39 ; p= 0,0003< 0,05), par leur surface terrière (t = -2,41 ; p=0,02< 0,05) et potentiellement par leurs fonctionnements. Par contre, il ne s’est pas dégagé une différence significative en densité (t = -0,36 ; p =0,7) et en richesse spécifique (t=2,04, p=0,06). Les peuplements à G. dewevrei sur sol hydromorphe présentent la valeur de diversité plus élevée (H = 3,56 ; 1-D=0,92; équitabilité de Pielou=0,76; α = 30,37) que ceux à G. dewevrei sur terre ferme (H=3,23 ; 1-D=0,89 ; équitabilité de Pielou= 0,73; α=22,05). En termes de la composition spécifique, les deux peuplements constituent une même communauté végétale (Jaccard = 0.54) mais diffèrent par leurs richesses en espèces.